Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Réforme du collège 2015 (6)
· Accueil (1)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· Pédagogisme, hystérocratie et enfant roi
· 1969, 2009, parmi les choses qui ont changé!
· L’enfant-roi, l’individualiste intégriste de demain ?
· La non mixité, plus performante, à l'Ecole
· Pédagogisme et enfants tyran

· " Il est interdit d'interdire" Mai 68
· Pédagogie et spectacularisation de l'enseignement
· Pédagogie et finalité
· Pourquoi notre système n'impose plus de limite
· Fondements discutables de la pédagogie par projet
· Un monde sans limite: désarrois nouveaux du sujet
· Pédagogisme, Puérocentrisme et syndrome du glissement.
· L'école, lieu de vie ou l'ère du vide
· Contraintes pédagogistes et échec scolaire!
· Consommation, Oedipe et le père...

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "pedagogisme" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 29.09.2007
Dernière mise à jour : 10.04.2022
74 articles


Tous égaux oui, mais tous mauvais !

Publié le 06/07/2015 à 23:18 par pedagogisme

image

 

Tous égaux oui, mais tous mauvais !

par Aquilon

Nous finissons de délaisser le modèle de l'école latine dont nous avions hérité et que nous avons connu durant des siècles avec un succès certain, pour adopter un modèle d'école anglo-saxon construit autour d'activités et non de cours, autour de skills  et non de savoirs. Skills est le terme de l'OCDE qui a été traduit par « compétences »." La suite nous la connaissons...

 

La réforme du collège a été votée. Dorénavant ce sera EPI pour tout le monde : comprenez Enseignements Pratiques Interdisciplinaires. On ne cherche plus à acquérir des connaissances, mais à obtenir des compétences. Il est désormais plus important de montrer sa capacité à lire un document que de connaitre Austerlitz, plus important de travailler en équipe que d'écrire un texte sans faute. Mais on peut légitimement se demander sur quel temps seront pris ces enseignements qui vont représenter 20% des heures de cours. Une fois de plus c'est la culture classique qui trinque, du moins ce qu'il en reste : le latin est la première victime collatérale réduit à une heure par semaine alors que le grec ancien a disparu depuis longtemps du collège. Qu’importe, on apprendra les stands up de Jamel Debbouze à la place. Fini les classes bilangues, terminé le français, c’est le grand nettoyage de printemps. Il faut supprimer tout ce qui peut amener à l’excellence : à défaut de vouloir niveler par le haut, on nivellera par le bas. Désormais tout le monde sera mauvais. 

Ces nouveautés arrivent car il est dit que les enseignements ne passionnent pas les élèves : c'est soit qu'ils n'ont pas le niveau, soit qu'ils n'apprennent pas. Les uns devraient être en apprentissage, les autres sont les victimes d'une école qui a abandonné l'exigence. Mais on touche là au dogme du collège unique ! Il ne faut pas dire que les classements montrent que les seuls établissements produisant des résultats sont ceux qui ont conservé la sélection ; que l'élitisme français forme les seuls élèves capables de rivaliser avec les élèves coréens et asiatiques ; et encore moins affirmer que le fossé se creuse entre ces élèves et reste de la population. Avec la baisse des exigences, jamais la proportion de de fils d'ouvrier dans les grandes écoles n'a été aussi faible. Quand les plus riches peuvent s'offrir des cours à domicile, les plus pauvres sont condamnées à se contenter du niveau médiocre des programmes. 

Quelle belle promesse républicaine faite par la rue de Grenelle ...

 

Aquilon