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Date de création : 29.09.2007
Dernière mise à jour :
10.04.2022
74 articles
Réforme du collège : Adieu veau, vache, cochon, couvée !
par Clément G
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Après le Mariage pour tous, bientôt l'inintelligence pour chacun ? C'est en tout cas ce qui semble advenir du projet de réforme du collège de notre actuelle ministre de l'éducation Najat Vallaud-Belkacem, affectée presque par hasard au ministère de la rue de Grenelle en août dernier, dans le cadre de la refonte du gouvernement Valls II. On se croirait presque dans une fiction française : Soeur Vallaud-Belkacem volant à la rescousse d'une école en perdition, sans même n'avoir jamais eu de liens directs avec elle. Cela paraît surréaliste, et pourtant !
Après avoir exhorté les multiples qualités des fameux "ABCD de l'égalité", programme mélangeant maladroitement stigmatisation et théorie du genre, elle s'attaque désormais à détruire le collège à la française. Et autant dire que c'est un euphémisme de qualifier cette réforme de pernicieuse.
Au menu de cette recette 100% socialiste : suppression des classes bilangues en sixième, introduction d'une deuxième langue vivante dès la cinquième, refonte des programmes d'histoire qui prennent désormais soin d'occulter certains points sensibles (et donc, par analogie d'affaiblir les connaissances de chacun), instauration d'EPI, à savoir des enseignements censés faire cohabiter deux disciplines différentes autour de thématiques définies. Je vous passe l'imbroglio autour de la disparition des langues anciennes (le célèbre couple Latin-Grec), qui devraient finalement continuer d'exister.
Bref, tout un programme pour que les collégiens de demain soient plus brillants que leurs prédécesseurs... Ah en fait non ! Il ne s'agit pas de ça, mais seulement de lutter contre l'élitisme et la stigmatisation.
Au-delà de la finalité même de cette réforme, qui ne sera pas atteinte, la question de la vacuité des programmes me paraît aujourd'hui primordiale. Terminés les cours sur Henri IV ou sur Madame Bovary, terminés aussi les leçons sur le christianisme au Moyen-Age ou sur les figures littéraires des Lumières. Toutes ces notions, constituantes même des fondements actuels du pays, se retrouvent balayées, supprimées, terrassées.
Qu'est-ce pourtant que l'éducation à la base ? Un socle commun permettant l'entrée dans le cycle de la vie (école - travail - retraite, pour simplifier, même si ce système est aujourd'hui menacé à cause du chômage, des déficits et de la paupérisation du monde qui n'en finissent plus de grimper) mais également, et surtout, un endroit où doit se faire la découverte de soi, la découverte des autres. Un endroit où doit se faire la découverte de toutes les valeurs indispensables dont nous faisons trop souvent fi. Il me semble en effet que Voltaire et l'éducation soient intrinsèques autant que complémentaires, comme peuvent l'être le Yin et le Yang dans une moindre mesure. Il m'est alors impossible d'imaginer ce collège sans la découverte et l'apprentissage des grands hommes de notre pays : Voltaire bien sûr, mais également Henri IV, Maupassant, Rousseau, Louis IX ou encore Diderot pour ne citer qu'eux.
Je garde de mes années collège, encore très fraîches dans ma tête (la troisième remontant à il y a seulement 2 ans), un souvenir impérissable, fait d'illustres Hommes et de mouvements constructeurs de la personne que je suis maintenant. Car oui, le collège est bel et bien un seuil, un socle dans la construction et l'émancipation de soi : j'y ai connu mes premiers émois devant la beauté de textes littéraires nouveaux et inconnus à l'époque et mes premières prises de positions pendant les cours sur la Révolution Française en quatrième. Comme pour englober le tout, le latin m'est apparu comme une lumière dans le paysage sombre de notre langue aujourd'hui tant de fois dévaluée.
Qu'adviendra-t-il alors de ceux qui, actuellement en primaire, se retrouveront demain plongés dans ce bateau où les professeurs, noyés dans la fumisterie des nouvelles règles, ne parviendront pas à tenir la barre ? Et qu'adviendra-t-il surtout de l'héritage de la France, de ses principes, de ses valeurs, quand ces derniers ne seront plus présentés en classe ? Il ne faudrait pas que l'année 2015 soit synonyme d'An 1, et que toute l'Histoire qui la précédente devienne Préhistoire.
Mais nulle raison de s'inquiéter au final, quand on a la certitude qu'un nouveau ministre sera nommé d'ici quelques mois, et que ce dernier détruira comme tout les autres ce qui a été fait. Monsieur, vous aurez alors bien du travail à faire. Mais en attendant, pourquoi ne pas être vraiment utile et aller reconstruire des écoles au Népal, plutôt que de détruire celles de France ... ?
Clément G.