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Date de création : 29.09.2007
Dernière mise à jour : 10.04.2022
74 articles


La sape de la qualité citoyenne d’une nation !

Publié le 19/06/2008 à 12:00 par pedagogisme
La sape de la qualité citoyenne d’une nation !
La généalogie et les raisons d’une destruction
La sape de l’institution la plus républicaine : L’Education Nationale.
La sape de la qualité citoyenne d’une nation !


Une bonne république comme elle a été conçue, par les pères de la République Française, trouve son assise dans la formation, l’éducation et l’égalité des chances de ses citoyens. Le citoyen doit aussi avoir acquis à l’école, les savoirs qui feront de lui un homme de jugement et de discernement. Il pourra alors exercer ses droits et devoirs de citoyen, durant sa vie civique.
Que deviendront nos institutions, avec les citoyens que nous formons et l’état des lieux catastrophique que nous dressons actuellement sur notre jeunesse, jeunesse qui constituera, il ne faut pas l’oublier, les citoyens de demain. Le rapport entre les individus deviendront-ils un rapport uniquement marchand, sans aucun idéal ? N’est-ce pas en acceptant cet état de fait, trahir la république? Mais revenons sur la généalogie d’une destruction.


Allègre a eu au moins le courage de ses opinions cyniques comme d’ailleurs Mèrieu, qu’il avait nommé, à l’époque directeur de la Recherche Pédagogique. Notons au passage que parmi les techniques de manipulation, il y a celle de la présentation scientifique du problème qui permet d’habiller de même la proposition choisie.
Cependant pour faire la généalogie de ce que l’on pourrait nommer la destruction des savoirs, il faut passer en revue tous les grands fonctionnaires de l’Etat et les ministres qui se sont succédés à Grenelle ces dernières années décisives.
Nous avons eu Jospin, Bayrou, Lang et enfin les trois derniers, Ferry, Fillon et Robien. Que penser de ces grands serviteurs de l’Etat ? Ont-ils eu le courage qu’auraient nécessité leur fonction et la situation de l’Education Nationale ?
Ils ne pouvaient pas ignorer à quel point l’analphabétisme et l’indiscipline s’étaient installés dans notre système éducatif et scolaire. Ont-ils manqué d'audace pour arrêter le processus infernal ?


Pour nos ministres, la France, entièrement soumises aux lois de la consommation et à celles de l’économie marchande, n’a plus besoin de l’idéal républicain, ni de l’exemple de ceux qui ont fait sa gloire de sa réputation mondiale.
A Grenelle nous avons eu plutôt de grand serviteurs que l’on classerait sans trop se tromper, dans la catégorie « politique» ( dans son mauvais sens) et qui ont fait un travail que l’on pourrait aussi qualifier de destructeur.
Ils se sont assis, rue de Grenelle, non pas en tant que gardien d’une institution, clé des fondements de l’idéal républicain, mais en tant que titulaire d’un ministère réputé difficile, mais étape nécessaire à surmonter pour la poursuite de leur carrière politique.
Gilles de Robien est-il un réactionnaire, comme le décrit la gauche, à cause d’une circulaire hérétique à l’air du temps et probablement motivée par un sursaut de bon sens ? Ont-ils eu peur aussi des syndicats?
Le fin mot de cette histoire nécrologique, c’est que la rue de Grenelle est en train de mettre en place et en pratique, les décisions de Bruxelles et les textes de l’OCDE qui visent à transformer l’Ecole en Centre de Préapprentissage. La spécificité française se résumera-t-elle qu'à la sécurité sociale ? Et pour combien de temps encore?
Comment nos grands serviteurs de l’Etat n’ont-ils pas vu que l’on était en train de liquider l’Ecole ?

Tout ceci est un parfait scandale qui aurait nécessité courage, honnêteté, honneur et altruisme. Nos grands serviteurs de l’Etat, à leur arrivée rue de Grenelle auraient dû avertir les citoyens français et démissionner. Mais cela non plus, n’est plus dans l’air du temps… Il nous aurait fallu à Grenelle, quelqu'un comme de Gaulle !


Eric de Trévarez